Quand l'écologie ouvre des marchés
L'économie circulaire est l'une des réponses aux enjeux environnementaux auxquels l'industrie doit répondre. Elle est donc amenée à se développer. Pour les industriels qui travaillent sur les notions d'écoconception, de recyclabilité ou d'approvisionnement durable, elle permet de concilier croissance économique et éco-responsabilité. Elle ouvre également la voie à de nouveaux business models, telle l'économie de la fonctionnalité.
Trois domaines, sept piliers
L'économie circulaire vise à valoriser les ressources pour limiter leur gaspillage. Elle s’applique à toutes les étapes des processus de production et de consommation pour en diminuer l’impact environnemental. Intégrer l'économie circulaire dans sa stratégie suppose d'anticiper les mutations socio-économiques, technologiques et réglementaires. Il s'agit de déployer de nouveaux business models, telle que l'économie de la fonctionnalité, fondée sur l'usage et non la propriété, tout en trouvant des logiques de coopération en interne, à l'intérieur des filières et entre différents secteurs. En se dotant d'outils spécifiques, on peut évaluer la performance et communiquer. L'économie circulaire couvre trois domaines et se fonde sur sept piliers.
Les 3 domaines et 7 piliers
L'offre des acteurs économiques
Quatre piliers
- l'éco-conception prend en compte l'ensemble du cycle de vie du produit pour minimiser son impact sur l'environnement ;
- l'approvisionnement durable permet d'exploiter les ressources en limitant les rebuts et l'impact sur l'environnement ;
- l'écologie industrielle et territoriale est un mode d’organisation qui permet d'échanger les flux entre les entreprises et de mutualiser leurs besoins ;
- l'économie de la fonctionnalité est un nouveau business model qui privilégie l’usage à la possession en vendant des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes.
La demande des consommateurs
Deux piliers
- la consommation responsable conduit l’acheteur à choisir ses produits et service en tenant compte de leurs impacts environnementaux ;
- l'allongement de la durée d'usage par le consommateur encourage la réparation et les marchés de l'occasion dans le cadre du réemploi ou de la réutilisation.
La gestion des déchets
Un pilier
- le recyclage vise à utiliser des matières premières issues des déchets.
Un marché estimé à 18 milliards d'euros
En sept ans, le marché a progressé de 5,3 % par an (source Imbrikation) pour être estimé à 18 milliards d'euros en 2017. Cette croissance est appelée à s'accélérer, la pression sociétale et réglementaire poussant les entreprises à suivre le mouvement de l’économie circulaire.
Les opportunités d'affaires sont nombreuses et diversifiées, car l’économie circulaire touche à de nombreux aspects de la vie économique. On peut distinguer cinq domaines d’activités qui pourraient bénéficier de sa croissance :
- les systèmes de mesure permettent d'évaluer les impacts sur l'environnement ou l'efficacité énergétique ;
- l'énergie doit s'orienter vers une meilleure efficacité et des sources renouvelables ;
- la réutilisation, qui limite la quantité des déchets et assure la durabilité des produits, développe les activités d'occasion, de réparation, de pièces détachées, etc. ;
- les contenants, liés à la réutilisation, nécessite la mise en place de consigne, de traçabilité, de nettoyage, de reconditionnement ;
- le recyclage nécessite de la collecte, du tri, de la transformation et de la valorisation, telle la méthanisation.
L'économie circulaire est l'une des réponses aux enjeux environnementaux auxquels l'industrie doit répondre. Elle est donc amenée à se développer. Pour les industriels qui travaillent sur les notions d'écoconception, de recyclabilité ou d'approvisionnement durable, elle permet de concilier croissance économique et éco-responsabilité. Elle ouvre également la voie à de nouveaux business models, telle l'économie de la fonctionnalité.
Trois domaines, sept piliers
L'économie circulaire vise à valoriser les ressources pour limiter leur gaspillage. Elle s’applique à toutes les étapes des processus de production et de consommation pour en diminuer l’impact environnemental. Intégrer l'économie circulaire dans sa stratégie suppose d'anticiper les mutations socio-économiques, technologiques et réglementaires. Il s'agit de déployer de nouveaux business models, telle que l'économie de la fonctionnalité, fondée sur l'usage et non la propriété, tout en trouvant des logiques de coopération en interne, à l'intérieur des filières et entre différents secteurs. En se dotant d'outils spécifiques, on peut évaluer la performance et communiquer. L'économie circulaire couvre trois domaines et se fonde sur sept piliers.
Les 3 domaines et 7 piliers
L'offre des acteurs économiques
Quatre piliers
- l'éco-conception prend en compte l'ensemble du cycle de vie du produit pour minimiser son impact sur l'environnement ;
- l'approvisionnement durable permet d'exploiter les ressources en limitant les rebuts et l'impact sur l'environnement ;
- l'écologie industrielle et territoriale est un mode d’organisation qui permet d'échanger les flux entre les entreprises et de mutualiser leurs besoins ;
- l'économie de la fonctionnalité est un nouveau business model qui privilégie l’usage à la possession en vendant des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes.
La demande des consommateurs
Deux piliers
- la consommation responsable conduit l’acheteur à choisir ses produits et service en tenant compte de leurs impacts environnementaux ;
- l'allongement de la durée d'usage par le consommateur encourage la réparation et les marchés de l'occasion dans le cadre du réemploi ou de la réutilisation.
La gestion des déchets
Un pilier
- le recyclage vise à utiliser des matières premières issues des déchets.
Un marché estimé à 18 milliards d'euros
En sept ans, le marché a progressé de 5,3 % par an (source Imbrikation) pour être estimé à 18 milliards d'euros en 2017. Cette croissance est appelée à s'accélérer, la pression sociétale et réglementaire poussant les entreprises à suivre le mouvement de l’économie circulaire.
Les opportunités d'affaires sont nombreuses et diversifiées, car l’économie circulaire touche à de nombreux aspects de la vie économique. On peut distinguer cinq domaines d’activités qui pourraient bénéficier de sa croissance :
- les systèmes de mesure permettent d'évaluer les impacts sur l'environnement ou l'efficacité énergétique ;
- l'énergie doit s'orienter vers une meilleure efficacité et des sources renouvelables ;
- la réutilisation, qui limite la quantité des déchets et assure la durabilité des produits, développe les activités d'occasion, de réparation, de pièces détachées, etc. ;
- les contenants, liés à la réutilisation, nécessite la mise en place de consigne, de traçabilité, de nettoyage, de reconditionnement ;
- le recyclage nécessite de la collecte, du tri, de la transformation et de la valorisation, telle la méthanisation.
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Trois acteurs majeurs
Les entreprises qui collectent des déchets pour les valoriser et modifier leurs propriétés afin de créer de nouveaux usages.
Il s'agit de les transformer en matières premières. Exemples : Aliapur récupère des pneus usagés. 15 % sont rechapés et revendus sur le marché de l’occasion, le reste est valorisé sous forme de combustible, de revêtement de sol et de remblai léger.
Indco rachète des rebuts thermoplastiques en l'état et les broie sous forme de carottes, pièces, films, squelettes, chutes de plaque, etc. , pour être réutilisés.
Certaines entreprises créent des nouveaux produits à partir des déchets.
Exemples : Maximum Paris fabrique du mobilier avec des chutes de productions industrielles. De son côté, Etnisi produit des carrelages avec des coquilles de moules, du marc de café et des fleurs de houblon, ainsi que des bougies avec les cierges fondus des églises.
Les entreprises qui, dès la conception, prévoient le recyclage et la réutilisation de leurs produits.
Exemple : Wicona est certifié C2C (voir encadré) pour ses portes et ses fenêtres en aluminium recyclé.
Les entreprises qui conçoivent des équipements et outils facilitant l'économie circulaire
Exemples : Helioprod installe des unités de méthanisation permettant de transformer les déchets verts et le fumier en énergie verte. Pour sa part, Untha conçoit des déchiqueteuses selon l'usage et le rendu souhaité. Quant à Secauto, elle propose des appareils de mesure de la qualité des eaux industrielles.
Six segments de marché à fort potentiel
L'énergie
Les industries qui produisent de l'énergie ou en génèrent à compte de tiers souhaitent réutiliser tous les matériaux possibles, qu’ils soient pollués ou non. Elles sont les premières à utiliser les rebuts et les déchets pour générer des sources d'énergie écologiques et diversifiées, comme l'hydrogène.
L'électronique
Les fabricants de produits électroniques (cartes imprimées, processeurs, etc.) s'intéressent à la récupération des composants pour les réutiliser et pour récupérer les matières premières rares. L'enjeu est d'autant plus important pour les entreprises de cette filière qui doivent garantir des approvisionnements à fonctionnement identiques pendant 10, 20 voire 40 ans.
Le plastique
La filière travaille activement sur le recyclage du plastique, sa réutilisation et sur l'approvisionnement en bioplastiques. Certaines entreprises étudient aussi des projets de récupération des plastiques rejetés dans la nature.
Les machines spéciales
Souvent des PME, les entreprises de fabrication des lignes de convoyages et de productions sur-mesure développent toutes les mêmes savoir-faire : automatisme, robotisation, sur-mesure, réactivité en cas d’intervention sur site, etc. Elles cherchent des activités nouvelles comme relais de croissance. Le retrofit à partir de pièces détachées d’occasions est une source de revenus supplémentaires et d’accès à de nouveaux clients.
Le machinisme agricole
Les agriculteurs prennent conscience de l'importance de la protection de l'environnement dans leur activité. Les industriels qui les fournissent en équipements également : l’avenir d’une agriculture de qualité et respectueuse des ressources naturelles passe par un mode de production compatible avec l’économie circulaire.
Le naval
Transports de biens à la voile, transports fluviaux, les nouveaux modes de mobilités s'inscrivent dans l’économie circulaire. Une évolution que les entreprises qui interviennent dans la fabrication des navires de commerces ont intégrée. Les matériaux utilisés doivent être labellisés et respecter les exigences de l’industrie navale
De nouveaux business models
La mise en œuvre d'une démarche d'économie circulaire se prête bien à un regroupement d’entreprises avec des compétences variées. Il peut s'agir d'un réseau complet d'échange, de partage et de collecte de matières premières, ou un réseau d'échange de process. Par exemple, il est possible de récupérer la chaleur fatale produite par une usine pour l'utiliser sur un site proche, voire une zone industrielle. Selon l’Ademe, il existe de nombreuses technologies de valorisation industrielle, allant du captage au stockage d’énergie, pour récupérer la chaleur ou la transformer en électricité.
Une entreprise peut se porter garante de la labellisation C2C pour son client, en agissant sur ses procédés et en facturant sur un mode forfaitaire et/ou selon des interventions de mise à niveau et de maintenance exceptionnelle.
Dans le cadre d'un processus d’économie circulaire lié aux réseaux (eau, énergie), il est possible de louer les équipements mis en place dans l’entreprise cliente.
Autre moyen de facturation : appliquer un pourcentage sur les gains attendus par le client ou la réduction de ses pertes.