Sobriété matière et protection de l'environnement : un nouveau modèle d'innovation qui appelle de nouvelles compétences
Pénurie de matières premières, préservation des ressources en eau et en énergie, lutte contre la pollution… les raisons ne manquent pas pour engager les entreprises sur la voie de la sobriété. À tel point que l’on pourrait assister à un changement de paradigme dans l’évaluation du coût des projets. Une équipe de l’IFPEN travaille sur l’intégration de la sobriété dans les modélisations de prospective énergétique. S’il s’agit aujourd’hui de minimiser le coût du système, demain il faudra réduire au maximum les coûts matières.
- Les consommateurs pourraient s’emparer de la question. À l’image de l’application mobile Yuka qui permet aux consommateurs de connaître la composition d’un produit alimentaire, nous pourrions voir apparaître prochainement des applications mobiles industrielles permettant d’assurer la traçabilité des matériaux… Ce qui favoriserait davantage d’éthique et de responsabilité dans la recherche et développement.
- L’émergence de nouvelles formations tend à démontrer que l’ingénieur de demain devra intégrer des clés de lecture socio-écologiques. L’École des Ponts Paris Tech propose ainsi un tronc commun sur la « science du changement climatique ». Il porte sur les méthodes scientifiques, notamment mises au point par le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), pour calculer les impacts d’un produit sur l’environnement.
- De même les logisticiens intègrent de plus en plus les émissions de CO2 dans leurs modèles d’optimisation. Ce qui suppose de bien appréhender les enjeux climatiques et industriels, tout en développant des compétences dans le traitement des données, pour s’assurer de leur fiabilité.