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L’intelligence adaptative, moteur des transitions

Toute transition est susceptible d'être freinée par nos perceptions, nos certitudes et nos croyances. Un phénomène naturel que les neurosciences peuvent aider à comprendre et qui a son « antidote » : l’intelligence adaptative. Explications avec Pierre Moorkens, fondateur, Institute of NeuroCognitivism.

Face aux situations complexes, l’intelligence adaptative, intégrée au cortex préfrontal, nous permet de gérer l’inconnu, la nouveauté, la non-maîtrise.

Elle présente six caractéristiques qui nous aident à aborder l’inconnu avec plaisir :

  • la curiosité,
  • l’acceptation (questionnements et vision plus lucide de la réalité),
  • la capacité à relativiser,
  • l’intuition,
  • la réflexion logique et la rationalité (réflexion sur les causes et les effets),
  • la prise de position personnelle en cultivant d’abord son agilité d’esprit.

Il convient de déconstruire nos croyances pour faire évoluer nos « logiciels » intellectuels. Les croyances peuvent se définir comme des certitudes, sur le monde, autrui ou nous-mêmes, que l'on pense impossible à remettre en question, qui sont « ancrées » comme des évidences 

« S’aventurer dans un monde neuf »

Selon Pierre Moorkens, « dès que l’on est bloqué par quelque chose, c’est que dans notre tête, dans le mode limbique, on a des certitudes, des croyances qui nous bloquent. Il faut déconstruire ses croyances et ses idées pour ne pas se laisser guider par le cerveau en mode limbique. L’enjeu est de se questionner sur la façon dont chacun peut s’adapter à ce monde qui change, changer de regard sur ce qui nous entoure. S’aventurer dans un monde neuf, c’est abandonner nos certitudes pour découvrir autre chose. Il faut utiliser la passion de la découverte pour s’ouvrir et parfois abandonner d’anciennes habitudes, des concepts qui peuvent être remis en question dans un monde qui change si vite ».

Exactement ce qu'a appliqué un industriel : « Il faut donner du recul aux personnes face à ce climat d’incertitude. J’encourage mes équipes à analyser cliniquement les faits et à se questionner autour de l’attitude intelligente à adopter pour faire face au problème. Face à des scenarios catastrophes, la question ce n’est pas : « Est-ce que ça va se passer ? », mais plutôt : « Est-ce que l’on est prêts ou pas ? ». La crise, c’est ce que l’on en fait, donc je les amène à développer des capacités d’anticipation et de créativité ».

 Un exercice pour aider à déconstruire ses croyances 

 Un exercice permet de cultiver son intelligence adaptative en aidant à déconstruire ses croyances : faire appel aux avantages et aux inconvénients de nos certitudes. Par exemple, l’efficacité est une qualité essentielle en entreprise. Et si elle avait des inconvénients dans certaines situations ? Par exemple, l’efficacité peut nuire à une prise de recul et brimer la créativité.

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Point de vue

« Lorsqu’on est stressé, notre intelligence adaptative ne fonctionne pas. Lorsqu’on est serein, cela se traduit dans la communication et donne une force collective dans l’action. »

Pierre Moorkens fondateur, Institute of NeuroCognitivism